5 raisons qui font que la crise du coronavirus est moins difficile à gérer pour les freelances qui travaillent chez eux

par | 13 Mar 2020 | 0 commentaires

J’ai lu aujourd’hui, ici et là, des messages d’inquiétude de la part des freelances qui sont particulièrement exposés aux fluctuations économiques générées par la crise du coronavirus. Les secteurs du conseil et de la formation sont touchés de plein fouet. Mais je voudrais apporter un regard plus positif plutôt que de contribuer à la morosité ambiante. Mon article est donc sans rapport direct avec la gravité de la crise et ne tente que de rappeler au lecteur les quelques avantages que comporte la situation professionnelle que partagent les freelances travaillant chez eux dans le présent contexte. J’ai donc voulu formuler cela sur un ton léger.

En écoutant notre président nous annoncer hier soir que nos enfants resteraient à la maison pour les prochains jours et certainement les prochaines semaines, ainsi que le fait que télétravailler allait devenir une norme pour la majorité des salariés qui peuvent se le permettre, je me suis dit que la présente situation était taillée sur-mesure pour les freelances et autres indépendants qui avaient, comme moi, la chance de travailler à leur domicile. Il est même aisé d’imaginer que nos choix d’organisation ont anticipé la crise de plusieurs mois, voire de plusieurs années. Il n’y a qu’un pas avant de dire ici que finalement tous les salariés français vont rejoindre bon gré mal gré les rang des travailleurs à distance de tous genres, du point de vue de leur mode de travail. Malgré tout, il ne faut pas exagérer, nous ne nous sommes pas organisé ainsi en prévision d’un potentiel virus pandémique, mais bien par choix de style de vie, il ne faut pas exagérer !

 

Isolement

Notre président nous demande de nous isoler le plus possible, à la limite du confinement, n’est-ce pas ce que font involontairement les freelances qui travaillent de chez eux à longueur de semaine ? Ils sont donc coronavirus compatibles, tellement habitués aux contacts réduits avec autrui !
Les salariés contraints de travailler de chez eux risquent, au contraire, de souffrir un peu plus car ils sont habitués à avoir un grand nombre d’interactions sociales quotidiennes et la visio ne remplacera jamais la chaleureuse poignée de main le matin à la machine à café.

 

Garder les enfants

Bien que tous les freelances n’y soient pas forcément confrontés, un grand nombre de ceux que je connais profitent de la flexibilité d’organisation de leur activité pour garder leurs enfants le mercredi, et de leur éviter les gardes ou l’étude les autres soirs. Avoir les enfants à la maison à longueur de semaine ne devrait pas forcément changer grand chose pour eux, même si chacun doit trouver son rythme et permettre à papa ou maman de travailler. Je vous confirme c’est du vécu et ce n’est pas toujours simple quand-même.

Bien que d’autres aspects de la crise sanitaire en cours puissent entraver l’activité des freelances, je pense que ce ne sera pas la garde des enfants qui sera la première difficulté rencontrée !

 

Travail en remote

Travailler à distance tout ou partie de la semaine, c’est précisément une des raisons d’être du freelancing (même s’il ne faut pas exagérer, il y en a aussi bien d’autres). Celui-ci ne devrait donc même pas remarquer la différence entre une semaine de confinement et une semaine normale. Dans mon cas, je peux vous dire que je n’ai pas remarqué aujourd’hui la différence entre une journée avec coronavirus et une journée normale. Pourvu que ça dure…

Pour les salariés habitués à se déplacer de bureau en bureau pour coordonner leurs activités, les choses devraient être un peu plus compliqué et ils devront apprendre à jongler avec les emails, le chat et la visio. Mais je pense qu’ils constateront bien vite qu’il y a moins d’interruption dans leur journée de travail avec ces outils que quand leurs collègues viennent s’imposer en faisant le siège de leur bureau pour avoir une réponse immédiate à une question non urgente. J’insiste, c’est aussi du vécu !

 

Impact réduit sur l’industrie du web

La notion de travail à distance est dans l’ADN de l’industrie du web car elle contribue directement à l’accès à des services « à distance ». Donc il il y a peu de difficultés à imaginer que le mode remote et le confinement (même s’il n’est pour le moment que relatif) ne présentent aucune difficultés dans les activités quotidiennes des travailleurs de l’internet. Qu’ils soient freelances ou non, le travail en remote leur tend les bras.
En revanche, d’autres profils freelances ou on, risquent d’être beaucoup plus impactés, notamment lorsqu’ils ont des activités qui requièrent du présentiel. Mais la partie du travail qui était déjà réalisée à la maison ou au bureau peut continuer à être réalisée sans encombres dans le contexte actuel, c’est déjà ça.

Si j’enfonçais un peu plus le clou, j’insisterai sur le fait qu’il est presque pour moi, paradoxal d’avoir une activité liée à internet et de ne pas profiter des avantages de pouvoir décider où et quand on travaille. Je me souviens avoir été beaucoup plus productif au bord de la piscine lors de vacances au Portugal que certaines semaines au bureau. C’est même très motivant et inspirant de changer d’air, si si, j’insiste, essayez pour voir !

 

La vie continue

Et après tout, même si la crise est là, que l’économie va mal nous, êtres vivants, continuons à respirer, à nous alimenter, à rêver, à rire, du moins tant que cela sera encore possible. Alors pourquoi ne pas en profiter pour voir le bon côté des choses et tirer tous les avantages possibles de la situation ?

Je suis par exemple certains que le rapport des français au travail, connaîtra un avant et un après coronavirus. Car les employeurs qui refusaient le télétravail au titre de prétextes fallacieux en tous genres, vont être contraints d’admettre que leurs salariés ont été aussi productifs voir plus à leur domicile et que la distance n’a aucunement entravé l’activité de l’entreprise. Et les salariés d’opposer cette expérimentation grandeur nature aux employeurs retors. Je pense même qu’il s’agit d’une vision très « vieille France » où on pense toujours qu’un salarié qui n’est pas surveillé sur son lieu de travail va en profiter pour ne pas travailler.
Petit message aux employeurs qui craignent cela : peut-être que vous devriez-vous vous interroger sur l’interêt des missions que vous confiez à vos salariés ou sur la manière dont vous ne les valorisez pas quand ils atteignent leurs objectifs ? L’ennui et l’ingratitude sont deux des plus important facteur de désinvestissement en entreprise. Pensez-y !

 

Les choses ne semblent donc pas si graves et il faudra s’armer de patience avant de pouvoir reprendre des activités complètement normales mais si nous conservons notre joie de vivre et notre foi en l’avenir intacte, les choses devraient plutôt bien se passer, non ?

 

Photo by Jay Wennington on Unsplash

 

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