Coder, à la rencontre de soi-même

par | 17 Jan 2020 | 0 commentaires

Chaque jour, le me met à ma table de travail, j’ai la chance de pouvoir m’astreindre à un travail créatif que j’ai choisi, et cela me convient très bien. Mais ne pensez pas pour autant que ce travail soit évident. Bien que coder consiste à s’exprimer dans un langage (informatique) que l’on a appris, je commence toujours avec une intention qui correspond le plus précisément possible à ma compréhension de la problématique que je dois résoudre, mais l’issue et la manière de conclure restent pourtant toujours incertains.
Certaines fois, la mise en application par le code consiste à exécuter des figures imposées car il s’agit simplement d’un assemblage d’éléments de code préexistants ou de la reproduction de choses déjà connues (le templating WordPress en fait partie, par exemple). Mais la plupart du temps, il s’agit d’un grand bond dans l’inconnu.

Car oui, même si des milliards de milliards de lignes de code ont déjà été écrites, elles ne racontent que des histoires connues, répondant à des concepts déjà découverts. Mais se projeter à corps perdu dans l’avenir consiste à permettre au futur de prendre forme. Les besoins de demain en matière d’algorithmes ou d’applications ne sont pas encore connus, ces lignes de code-là restent donc à écrire, dans des langages qui n’existent peut-être même pas encore.

Et c’est ce bon dans l’inconnu que je fais tous les jours, me confrontant à des problématiques que j’ignore avant de commencer ou que je découvre à la première exécution de mon code. Rien n’est jamais planifié d’avance et il s’agit d’une vraie aventure : tel plugin n’est pas compatible avec tel autre, telle fonction ne peut pas être invoquée en dehors de telle classe, etc. Et il faut alors trouver des solutions, les plus rationnelles possibles car pour rester efficace, c’est une course contre la montre qui se joue. Coder une nouvelle fonctionnalité doit permettre de gagner du temps, pas d’en perdre. Il faut donc être rapide et concret car sinon le code que l’on produit perd de son intérêt.

Je doute donc tous les jours d’être capable de faire ce que je suis en train de faire car je ne peux lister les critères de réussite de ma démarche ainsi que les compétences réelles nécessaires à sa réalisation qu’après coup, une fois que mon code fonctionne. Ce que je décris là est le lot de tous les métiers créatifs. Ce sont des métiers de doutes où l’on va quotidiennement à la rencontre de soi-même, de ses connaissances, de ses capacités. Pour rentrer le soir un peu plus riche de nouvelles expériences, de celles qui font qu’hier ne ressemble jamais à demain.

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